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A Fribourg, les arbres sont mal protégés

Les habitants du quartier Beaumont-Vignettaz tentent de sauver un magnifique hêtre rouge, implanté à l'angle d'une parcelle à bâtir à la route du Grand-Pré. Ils interpellent par courrier nos autorités. Trois autres arbres, deux sapins et un tilleul sont eux aussi voués à disparaître. 

Ces habitants estiment que "les autorisations d'abattage sont données trop facilement en ville de Fribourg." En pointant du doigt ce cas concret, ils expriment leur inquiétude quant à la politique de la Ville de Fribourg en matière de protection des grands arbres et demandent aux autorités de prendre des mesures concrètes pour éviter une telle situation à l'avenir. 

Pro Fribourg partage les mêmes préoccupations. Plusieurs exemples récents démontrent que les faits sur le terrain sont très éloignés des discours que l'on veut bien nous servir: abattage de deux grands chênes historiques à Fort-saint-Jacques 17, pourtant situés à l'angle d'une parcelle, ils auraient pu être intégrés au projet de construction; tilleul de la colline de Torry, un jeune arbre aurait pu être planté à proximité, avant de tronçonner celui-ci;  tilleuls dans l'allée du Guintzet, les souches étaient saines; saule pleureur à l'école de la Vignettaz, disparu discrètement pendant les vacances de Carnaval 2017 ... L'analyse du nouveau PAL de la ville de Fribourg, lors de sa mise à l'enquête en décembre 2018, nous à fait prendre conscience que le volet environnement est très faible, un fait inquiétant. 

Cette année encore, lors de discussions ou ateliers concernant la place des Ormeaux et la place du Petit-saint-Jean, nos édiles ont admis que la taille drastique et répétée des arbres qui s'y trouvent à signé leur arrêt de mort. 

Alors à quand un changement d'attitude par rapport à notre patrimoine végétal, qui, comme le soulignent à juste titre les auteurs de la lettre adressée au Conseil communal, "fait de la ville un espace de vie" ? 

Pourquoi ne pas s'inspirer des bons exemples, à l'instar de cet immeuble construit en 2018 à la route de la Poudrière? Les propriétaires et architectes y ont conservé plusieurs grands arbres, pour le bonheur des habitants et des voisins.

Dès lors, on ne peut que s'étonner que les auteurs du projet de la route du Grand-Pré n'ont pas tenu compte de la présence du hêtre rouge situé à l'angle de la parcelle, que la Ville a autorisé sans distinction l'abattage des quatre arbres pourtant protégés de par leur taille. Une situation que dénoncent aujourd'hui les citoyens dans la lettre que vous pouvez lire ici.