Paul Hogg, un Fribourgeois peintre de la Méditerranée

Plus de 40 ans après la dernière exposition consacrée entièrement à Paul Hogg, Pro Fribourg a le plaisir de présenter sa toute dernière publication, qui réunit les œuvres de l’artiste issues de collections privées et publiques. L’auteur de la publication, l’historien de l’art Philippe Clerc, explore le parcours de ce peintre dont la trajectoire traverse les frontières, et dont l’œuvre se trouve enrichie et imprégnée d’atmosphères variées. 

Paul Hogg est né en 1892. Il grandit sur les bords de la Sarine, et comme nombre de ses pairs, il étudie au Technicum de Fribourg. Âgé de 19 ans, il entre à l’École nationale des Arts décoratifs de Paris, où il suit des cours de figure, de figure libre, d’ornement et de croquis, avant de rejoindre l’École des Beaux-Arts. Il y étudie le dessin, puis la peinture qui restera sa technique de prédilection. Il fréquente les milieux culturels et artistiques et rapidement, il expose seul ou en groupe dans la capitale qui regorge de galeries. Il peut, tant bien que mal, vivre de son art. 

Paul Hogg se marie en 1926. Le couple s’installe dans le Midi de la France, mais aime aussi voyager en Suisse, Italie et dans le Nord de l’Afrique. L’artiste emporte avec lui son matériel, et il se plaît à traduire le monde dans son infinie diversité. Les pays de la Méditerranée marquent son œuvre tant par le style, les couleurs et les sujets. Il s’intéresse non seulement aux paysages, mais aussi à la vie des autochtones. 

Bien que résidant en France à Sanary-sur-Mer, Paul Hogg garde des liens étroits avec sa famille, son canton d’origine et le milieu culturel fribourgeois. Il réside presque chaque été dans un chalet à Tinterin. Il en profite pour sillonner le canton, où il peint la ville de Fribourg, Gruyères, les Gastlosen, le Moléson, le Lac-Noir, l’Ile d’Ogoz etc. Ses oeuvres sont alors régulièrement exposées dans le canton de Fribourg et en Suisse.  

Au fil des pages de cette publication, nous découvrons aussi que Hogg a peint des portraits, des natures mortes, et que son style a parfois approché le cubisme. Odes à la poésie et à la lumière, les œuvres de Paul Hogg s’inscrivent dans le travail des « peintres paysagistes fribourgeois » et le contexte plus large de la peinture du début du 20e siècle.

Cette publication vient compléter une grande série publiée par Pro Fribourg, qui a pour but de sortir de l’oubli des peintres fribourgeois de grand talent.